Blablayablog » Phénomènes en tout genre https://blablayablog.fr Littérature, cuisine, culture(s) et blabla... Tue, 08 Oct 2013 18:42:09 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.5.2 [Roman] Cinquante nuances de Grey https://blablayablog.fr/cinquante-nuances-de-grey/ https://blablayablog.fr/cinquante-nuances-de-grey/#comments Wed, 07 Nov 2012 15:39:28 +0000 BlablaYA http://blablayablog.wordpress.com/?p=341 Résumé Christian Grey est trop beau, trop riche, trop sexy. Il sait piloter un hélicoptère et joue du piano divinement bien. Mais le pauvre chou est très tourmenté. Ben oui, il a eu une enfance difficile et est prisonnier de … Lire la suite →

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Résumé

Christian Grey est trop beau, trop riche, trop sexy. Il sait piloter un hélicoptère et joue du piano divinement bien. Mais le pauvre chou est très tourmenté. Ben oui, il a eu une enfance difficile et est prisonnier de son lourd passé. Mais ce qui est bien dans cette histoire, c’est que ça le rend encore plus sexy. Je vous ai dit qu’il était troooooooop beau ? Le seul tout petit, petit, petit problème, c’est qu’il est accro aux pratiques SM. Mais comme il est troooooop beau, c’est pas bien grave !

Anastasia Steele est gentille, bête naïve, maladroite, vierge. Elle se croit moche mais en réalité elle est super belle quoi. Ah oui, selon moi elle est aussi un peu cinglée et limite schizophrène. Elle a quand même deux entités différentes à l’intérieur d’elle-même qui dansent le merengue ou la samba et à qui elle parle sans se poser la moindre question sur sa santé mentale. Mais j’y reviendrai.

Pour le reste, bon ben le beau prince et la jeune pucelle vont se rencontrer, s’exciter et avoir beaucoup d’orgasmes…

Pois

Mon avis

« Oh mon Dieu », « Je m’empourpre », « Oh merde », « Putain bébé », autant de délicieuses expressions qui caractérisent le merveilleux style de ce chef d’œuvre.

On ne présente plus Cinquante nuances de Grey, ce roman qui a tant fait parler de lui aux États-Unis, émoustillant la pudeur américaine et dopant ainsi les ventes de sex toys et de lingerie coquine. En France dès sa sortie, il s’est vendu à des milliers d’exemplaires.

Curieuse comme tout, j’ai… pénétré l’univers de Christian Grey. Je n’aurai peut-être pas dû. C’est pas que j’ai eu mal aux fesses comme Anastasia, mais plutôt aux yeux…

Dès les premières pages, on identifie les références à Twilight (E.L. James écrivait à la base une fanfiction de la saga de Stephenie Meyer). Anastasia est aussi maladroite que Bella et s’affale de tout son long chaque fois qu’elle met un pied devant l’autre. Ce qui, au final, semble bien plaire à Monsieur Cinquante Nuances. Ben oui, une fille qui se met à quatre pattes devant lui comme ça dès leur première rencontre et sans le lui avoir ordonné… Trop grrrr ! Quel chanceux ce Christian, il semble avoir trouvé en Anastasia la Soumise parfaite.

Parlons-en justement de cette mademoiselle Steele. Cette jeune étudiante de 21 ans en lettres est vierge de tout : elle n’a jamais bu, n’a jamais embrassé un garçon, n’a pas d’ordinateur, et n’a jamais vu le loup. Et vlan, faut qu’elle tombe sur un maniaque accro au bondage, ce qui ne la gêne pas plus que ça. Ah si finalement elle est contre. Oh et puis flute, elle est d’accord. Oui mais si ça fait mal ? Oui mais si ça fait aussi du bien ? Et puis il est troooop beau quand même. Ca doit être chouette de lui faire plaisir… Oui mais s’il me fait mal ? Heureusement qu’elle peut compter sur sa déesse intérieure pour l’aider à prendre ses décisions. Sa déesse intérieure ? C’est la partie d’elle-même qui a le feu aux fesses. C’est aussi une excellente danseuse. Samba ou meringue, la chaudasse maîtrise tout tant qu’il est question de sexe hardcore. « Bondage ! Ma déesse intérieure saute sur place comme une gamine qui attend sa glace. » « Ma déesse intérieure se lance dans une samba triomphale en ondulant les hanches. » Mais comme Anastasia a quand même du mal à décider si oui ou non elle est pour la fessée cochonne, elle écoute aussi son inconscient. Lui en revanche, il n’est pas très rigolo et plutôt rabat-joie. Et c’est qu’en plus il est vulgaire. Mais c’est pas joli-joli, Monsieur, de traiter sa « maîtresse » de pute. Mais bon, on peut pas lui en vouloir d’avoir l’esprit étriqué. Lui c’est l’adepte du sexe vanille. Peut-être que tous les cadeaux de Christian vont aider Anastasia à se décider. Oh non, elle ne peut pas les accepter. Oh et puis si elle les prenait quand même ? Non, ça ne se fait pas… Allez si, elle les garde. Des bouquins à 14 000 dollars, un Mac Book Pro, un Blackberry et une Audi, pauvre petite chose perdue. Ah oui parce que dans ce roman, on ne tape pas à l’ordinateur, on tape sur un Mac Book Pro, on n’a pas un téléphone portable, on a un Blackberry. Faut bien vivre avec son temps ma bonne dame.

Et Christian Grey dans tout ça ? C’est le bellâtre parfait. Toutes les femmes sont folles de lui. Rappelez-vous, il est trooop beau – beau comment exactement, ça c’est la surprise du chef – et trooop riche. On ne peut qu’envier Anastasia, non ? Sincèrement il est pour moi le stéréotype du quéqué des années 80. Qu’il ait un beau petit catogan ne m’étonnerait même pas… Je l’imagine sans mal doubler un vieux boulard allemand avec ces insupportables « Oh bébé » « Putain bébé » « Jouis pour moi bébé ». Tu parles d’un sex-appeal. Mais bon, Christian est aussi un noble citoyen plein de bonnes intentions. C’est vrai quoi, il est contre la faim dans le monde. C’est ti pas touchant ça. Faut dire que la bouffe, Christian, ça le travaille. « J’aimerais te prendre ici et maintenant, mais il faut que tu manges. » Je n’ai pas compté le nombre de fois où il ordonne à Anastasia de manger, mais ça doit revenir quasiment à chacune de leur conversation. Ah ben oui, parce que Christian aime Dominer. Il ordonne autant à Anastasia de le sucer, de jouir que de manger ou de dormir. De faire caca ? Peut-être dans le tome 2…

Quant aux scènes de fesses, oh mon Dieu je m’empourpre… de honte. Premièrement, on nous fait lire un contrat sexuel long comme le bras et ennuyeux au possible qui liste les différentes opportunités qui s’offrent à Anastasia pour finalement n’avoir que quelques fessées et de la pénétration sauvage. Moi je dis qu’il y a tromperie sur la marchandise. Mais c’est certain, j’ai quand même mouillé la culotte… J’en ai en effet presque pissé de rire. Les scènes de fesses se ressemblent toutes. C’est toujours le même schéma. Vous allez me dire qu’il n’y a pas non plus 36 solutions. Certes, mais le champ lexical du sexe offre tout de même un certain nombre de petits mots tout à fait sympathiques. Si si, écoutez Pierre Perret… Mais là, c’est toujours pareil : Anastasia se mord la lèvre du coup Christian a une grosse érection (« Non, tout ça ! Comment ? ») alors il la pilonne et elle éclate en mille morceaux autour de lui (vous non plus vous ne visionnez pas très bien la scène ?) et après un « putain bébé » il s’affale sur elle de tout son long. Bon c’est vrai, il y a parfois des petites variantes : Anastasia peut « lécher sa sucette préférée, celle au parfum Christian Grey », Christian peut l’attacher fermement et Anastasia de se dire qu’il a forcément été scout dans sa jeunesse, il peut bien sûr lui donner la fessée si elle n’a pas été sage, ou, chanceuse comme tout, elle peut s’accrocher car « on y va bébé, un p’tit coup en vitesse ». Au final, ces scènes n’ont pour moi absolument rien d’excitant. Anastasia ne décrit rien de ce qu’elle ressent. En même temps elle subit et jouit sur demande, alors ça n’aide pas.

Bref, beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Mais cet avis n’engage que moi. ;-)

Titre : Cinquante nuances de Grey

Auteur : E.L. James

Éditeur : JC Lattès

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