Pour ceux et celles qui me suivent depuis quelques temps maintenant, vous n’êtes pas sans savoir que j’aime les livres d’un amour véritable ! TOUS les livres : les albums jeunesse, les poches, les grands formats, les livres de cuisine, les livres de loisirs créatifs, les livres de déco… et les livres numériques, aussi ! Pas de préférence ni de discrimination. Il n’y a pas d’un côté le méchant numérique qui pourrait, dans un avenir plus ou moins lointain, remplacer le gentil papier. Tous les deux sont pour moi parfaitement complémentaires. J’aime tout autant me plonger dans un bon polar en poche et tourner les pages « réelles » au rythme de ma lecture que me plonger dans l’encre électronique d’un roman ado passionnant. Ma petite Kobo rose, je l’aime aussi !
Voici un livre-jeuinépuisable avec une cinquantaine de personnages tous plus loufoques les uns que les autres. Nous, lecteurs avides et curieux, sommes invités à les suivre au cœur d’un Moyen Âge délirant. On y découvre un faubourg où vivent paysans, chevaliers et troubadours. Et voilà qu’une foire est organisée près des remparts et que là-bas, de l’autre côté du pont-levis, cordonniers et armuriers sont à l’œuvre. Mais attention car le dragon rôde, et le voilà soudain en train d’enlever le roi. Qui de Léandre Montjolie, Clovis Rando, les Frères Dagobert ou Firmin Lonzaine pourra le sauver ?
Mon avis
Mamoko : 50 histoires au Moyen Âge nous plonge dans un univers loufoque et farfelu. À la manière du célèbre Où est Charlie ? qui a bercé notre enfance à tous, le lecteur doit chercher… et trouver sinon c’est moins drôle, les cinquante personnages, tous représentés sous la forme d’animaux, qui peuplent les sept scènes moyenâgeuses. Les tableaux s’enchaînent et ne se ressemblent pas car si tous les personnages se retrouvent d’une page à l’autre, chacun mène sa propre aventure et a son propre dénouement. Au petit lecteur de choisir celui qu’il préfère et de suivre ses aventures au fil des pages. Chaque nouvelle lecture est une découverte. Les illustrations de Daniel et Aleksandra Mizizlnska sont vivantes et loufoques et les différents tableaux qui composent ce fantastique livre-jeu regorgent de petits détails incroyables.
Un grand coup de cœur qui plaira à tous les membres de la famille, grands comme petits.
Je remercie bien chaleureusement les éditions Didier Jeunesse qui ont eu la gentillesse de m’envoyer ce livre génial !
Titre :Mamoko : 50 histoires au Moyen Âge
Auteurs et illustrateurs : Aleksandra et Daniel Mizizlnska
Un grand merci aux éditions Didier Jeunesse pour ce bel album tout à fait d’actualité.
Résumé
C’est le grand carnaval de la forêt. Dans la famille Ours, tout le monde se prépare à faire la fête. Tandis que Maman Ours peaufine son costume de Belle au bois dormant, Papa Ours répète avec ardeur son rôle de grand méchant loup. Petit Ours, lui, ne rêve que d’une chose : se déguiser en Boucle d’Or.
Mais son père ne l’entend pas de cette oreille. Un ours avec une jupe rose et des couettes blondes, c’est vraiment trop bizarre. C’est « pour les filles, les oursonnes, les femmelettes, les cacahouètes, les hommelettes ! » Pourtant, il se pourrait bien que l’arrivée du loup déguisé en Chaperon Loup le fasse changer d’avis…
Mon avis
Boucle d’ours est album parfaitement dans l’air du temps. Stéphane Servant et Laetitia Le Saux n’hésitent pas à travestir les plus grands héros des contes classiques pour se moquer joyeusement des préjugés sexistes. Et les lecteurs jubilent.
Ainsi, ce petit ours qui rêve de se déguiser en jolie fille blonde bouscule les convenances sociales et les identités sexuelles. Tout est fait sur le ton de la parodie et de la loufoquerie. C’est drôle, dynamique, plein de bonnes idées et de couleurs vives. Et en plus, ça fait réfléchir finement.
C’est une grande première pour la petite Blanche. Elle doit se rendre en ville afin d’acheter une bouilloire pour sa maman. Même si la quête paraît simple, la route est longue et semée d’embuches et Blanche devra être très prudente tout le long du chemin. Car sur l’eau, dans les airs ou sous terre, nombreux sont ceux qui essaient de l’éloigner de son étrange but. Et si chez nous les bouilloires sont un objet du quotidien, dans l’univers de Blanche elles sont étonnantes, étrangement convoitées et surtout très difficile à trouver…
Mon avis
En fan inconditionnelle de thé – et des petits biscuits qui vont avec bien entendu – je me suis jetée sur ce bel et grand album aux couleurs vives.
Quel univers ! Imaginez le petit chaperon rouge, investit d’une étrange mission, plongé dans l’univers loufoque d’un Lewis Caroll japonais ! Sacré mélange n’est-ce pas ? C’est beau, délirant et ça invite aux songes les plus farfelus. Que demander de plus ?
La Bouilloire est vraiment un album superbe et à part. Les illustrations de Etsuko Watanabe sont simples mais dynamiques et efficaces, grâce notamment à leurs couleurs très peps. Les différentes planches, dont certaines se lisent à la verticale, regorgent de détails insolites. C’est un vrai plaisir de s’aventurer au fil des pages dans l’univers décalé dans lequel vit Blanche. Et comme elle, vous aurez sans doute le tournis en découvrant les innombrables modèles différents de bouilloires, toutes plus originales les unes que les autres.
Cet album est une excellente découverte et un vrai coup de cœur, à feuilleter sans modération de 5 à 77 ans… avec une bonne tasse de thé bien entendu !
Je remercie chaleureusement les éditions Didier Jeunesse qui m’ont permis de découvrir ce magnifique album.
Résumé
20h. Tandis que l’obscurité de la nuit engloutit la ville petit à petit, la lune majestueuse fait son entrée en scène. 21h35, le dîner terminé, il est temps de fermer rideaux et volets et de se laisser bercer par les bras de Morphée. Pour les chauves-souris, ces demoiselles de la nuit, le petit déjeuner est servi. Le tourbillon d’insectes éblouis par la lumière d’un réverbère fera l’affaire. Et tandis qu’à 22h30 une fête bat son plein au dernier étage d’un immeuble, quelques heures plus tard une lectrice passionnée ne peut se résoudre à reposer son roman.
Bienvenue dans le vaste univers de la Ronde de nuit.
Mon avis
Dans les albums jeunesse on retrouve toujours un peu les mêmes thèmes. Le loup et la nuit sont des grands classiques. Que ce soit l’un ou l’autre, il est le plus souvent question d’imagination débridée et d’angoisses incontrôlées.
C’est un fait, la nuit fait peur car elle renferme de trop inquiétants mystères : vampires assoiffés de sang, monstres cachés sous les lits des enfants, bruits cauchemardesques…
Pourtant dans Ronde de nuit, Simon Hureau, à la fois auteur et illustrateur, ne met l’accent sur aucun de ces terrifiants éléments. La force de ce magnifique album réside dans cette façon originale de traiter le thème de la nuit. Aucun monstre à l’horizon mais plutôt la vie ordinaire d’hommes, de femmes ou d’animaux qui vivent la nuit : un gardien qui veille sur les trésors d’un musée, une fête qui bat son plein au dernier étage d’un immeuble, un renard qui traverse la route sous les phares d’une voiture. Simon Hureau joue avec les ombres et la lumière de manière incroyable et rend probablement ici un merveilleux hommage à Rembrandt. Il utilise un camaïeu de bleus absolument fascinant qui donne l’impression que, plus on tourne les pages, plus la nuit tombe sur la ville et la campagne. Et même si c’est la nuit, les planches ne sont jamais sombres car la lumière qu’on voit percer à travers les persiennes d’un appartement ou les yeux vifs et bienveillants d’une chouette, donne à l’ensemble de l’album un dynamisme et une poésie incroyable.
Ronde de nuit est album incroyable, doux, poétique et magique qui renouvèle avec intelligence et originalité le thème de la nuit en littérature jeunesse.
Titre : Ronde de nuit
Textes et illustrations : Simon Hureau
Éditeur : Didier Jeunesse
Avec cette lecture, j’avance doucement mais surement dans mon challenge « je lis aussi des albums ».