Blablayablog » Littérature générale https://blablayablog.fr Littérature, cuisine, culture(s) et blabla... Tue, 08 Oct 2013 18:42:09 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.5.2 [Roman] Avant toi de Jojo Moyes https://blablayablog.fr/avant-toi/ https://blablayablog.fr/avant-toi/#comments Wed, 28 Aug 2013 09:17:31 +0000 Blablaya https://blablayablog.fr/?p=1488 J’ai commencé Avant toi avec un peu de réticence, il faut bien l’avouer. Déjà parce que la maison d’édition ne m’inspire pas confiance. Sans rentrer dans les détails, on ne peut pas dire que je sois une grande fan de … Lire la suite →

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Avant toi de Jojo Moyes

J’ai commencé Avant toi avec un peu de réticence, il faut bien l’avouer. Déjà parce que la maison d’édition ne m’inspire pas confiance. Sans rentrer dans les détails, on ne peut pas dire que je sois une grande fan de Bragelonne et Milady. Mais passons. Après tout, je ne cherche qu’à être agréablement surprise. Alors quand Elise m’a donné ce livre après avoir lu Nos étoiles contraires, je me suis dit « pourquoi pas ? ».

Avant toi c’est quoi ? Je crois qu’on peut dire en toute franchise que c’est un pâle copier/coller d’Intouchables. Si Omar Sy avait été une femme, ça aurait pu donner Avant toi. Vous voyez ce que je veux dire ?

 Pois

Résumé

Lou est une jeune fille très ordinaire qui n’a jamais quitté sa petite ville natale. Elle a bien un petit copain depuis plusieurs années, mais ce dernier est plus intéressé par ses compétitions d’athlétisme que par sa fiancée. Pas cool le mec. La famille de Lou a pas mal de galères d’argent et la jeune fille doit travailler pour subvenir aux besoins de la joyeuse troupe. Du coup, quand elle perd son emploi, en plus de se prendre des réflexions tout a fait dégueulasses et égoïstes de la part de tous les membres de sa famille, Lou accepte un CDD de 6 mois pour tenir compagnie à un handicapé. Une tâche qui s’avère assez compliquée, on s’en doute. Parce que si Lou n’a aucune expérience dans le domaine, Will, le jeune homme en question est d’une humeur épouvantable depuis son accident. Je ne révèle pas grand-chose de crucial si je vous dis qu’au fond, Will est un être touchant et sensible. Un dur au cœur tendre quoi. Vous vous en doutiez, non ? Bon sinon, le truc pas cool dans le job de Lou, c’est que Will a décidé de mettre fin à ses jours et que la jeune fille est là pour le faire changer d’avis…

Mon avis

Bon, bon, bon… Avant toi n’est pas un chef-d’œuvre, vous voilà prévenus. Déjà parce qu’on ne peut pas s’empêcher de penser au témoignage de Philippe Pozzo di Borgo et au film Intouchables, et puis surtout parce c’est creux et plat. Les dialogues, pour commencer, sont vides d’intérêt et les personnages parlent pour ne rien dire. C’est assez agaçant parce que le livre fait quand même 475 pages ! Le roman de Jojo Moyes a été pas mal encensé sur les blogs et les magazines féminins. La faute au thème tire larmes forcément. Moi qui sortais tout juste de ma lecture de Nos étoiles contraires où le thème du cancer chez les adolescents était traité avec une intelligence et une justesse incroyables, j’ai trouvé Avant toi bien fade à côté. Et c’est dommage parce que le thème du handicap, et plus encore celui du droit à l’euthanasie était vraiment intéressant. Mais l’auteure ne s’est contentée que de le survoler à grand renfort de bons sentiments et d’une morale bien pensante. Le dénouement aurait pu sauver l’ensemble selon moi, mais encore une fois, on tombe dans un schéma bien trop classique.

Une autre chose m’a gênée dans la structure même du récit. En effet, alors que le narrateur omniscient suit le personnage de Lou dans une grande majorité du roman, tout d’un coup un nouveau narrateur sort de nulle part. Une fois on suit la mère de Will, une fois Nathan… Mais il ne s’agit pas d’alterner les narrateurs selon un ordre logique. On comprend bien la volonté de l’auteure de renforcer la tension dramatique en faisant intervenir différents narrateurs, mais comme c’est fait sans aucune logique, on passe complètement à côté. Enfin, je trouve.

Mais je dois bien admettre, que même s’il m’est arrivé de survoler quelques passages (ou je sais, c’est maaaaal !), j’ai lu le livre jusqu’au bout pour savoir ce qui allait arriver à Will. Allait-il ou non passer à l’acte… ?

Avant toi de Jojo Moyes

Titre : Avant toi

Auteur : Jojo Moyes

Éditeur : Milady Romance

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[Roman] Cinquante nuances de Grey https://blablayablog.fr/cinquante-nuances-de-grey/ https://blablayablog.fr/cinquante-nuances-de-grey/#comments Wed, 07 Nov 2012 15:39:28 +0000 BlablaYA http://blablayablog.wordpress.com/?p=341 Résumé Christian Grey est trop beau, trop riche, trop sexy. Il sait piloter un hélicoptère et joue du piano divinement bien. Mais le pauvre chou est très tourmenté. Ben oui, il a eu une enfance difficile et est prisonnier de … Lire la suite →

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Résumé

Christian Grey est trop beau, trop riche, trop sexy. Il sait piloter un hélicoptère et joue du piano divinement bien. Mais le pauvre chou est très tourmenté. Ben oui, il a eu une enfance difficile et est prisonnier de son lourd passé. Mais ce qui est bien dans cette histoire, c’est que ça le rend encore plus sexy. Je vous ai dit qu’il était troooooooop beau ? Le seul tout petit, petit, petit problème, c’est qu’il est accro aux pratiques SM. Mais comme il est troooooop beau, c’est pas bien grave !

Anastasia Steele est gentille, bête naïve, maladroite, vierge. Elle se croit moche mais en réalité elle est super belle quoi. Ah oui, selon moi elle est aussi un peu cinglée et limite schizophrène. Elle a quand même deux entités différentes à l’intérieur d’elle-même qui dansent le merengue ou la samba et à qui elle parle sans se poser la moindre question sur sa santé mentale. Mais j’y reviendrai.

Pour le reste, bon ben le beau prince et la jeune pucelle vont se rencontrer, s’exciter et avoir beaucoup d’orgasmes…

Pois

Mon avis

« Oh mon Dieu », « Je m’empourpre », « Oh merde », « Putain bébé », autant de délicieuses expressions qui caractérisent le merveilleux style de ce chef d’œuvre.

On ne présente plus Cinquante nuances de Grey, ce roman qui a tant fait parler de lui aux États-Unis, émoustillant la pudeur américaine et dopant ainsi les ventes de sex toys et de lingerie coquine. En France dès sa sortie, il s’est vendu à des milliers d’exemplaires.

Curieuse comme tout, j’ai… pénétré l’univers de Christian Grey. Je n’aurai peut-être pas dû. C’est pas que j’ai eu mal aux fesses comme Anastasia, mais plutôt aux yeux…

Dès les premières pages, on identifie les références à Twilight (E.L. James écrivait à la base une fanfiction de la saga de Stephenie Meyer). Anastasia est aussi maladroite que Bella et s’affale de tout son long chaque fois qu’elle met un pied devant l’autre. Ce qui, au final, semble bien plaire à Monsieur Cinquante Nuances. Ben oui, une fille qui se met à quatre pattes devant lui comme ça dès leur première rencontre et sans le lui avoir ordonné… Trop grrrr ! Quel chanceux ce Christian, il semble avoir trouvé en Anastasia la Soumise parfaite.

Parlons-en justement de cette mademoiselle Steele. Cette jeune étudiante de 21 ans en lettres est vierge de tout : elle n’a jamais bu, n’a jamais embrassé un garçon, n’a pas d’ordinateur, et n’a jamais vu le loup. Et vlan, faut qu’elle tombe sur un maniaque accro au bondage, ce qui ne la gêne pas plus que ça. Ah si finalement elle est contre. Oh et puis flute, elle est d’accord. Oui mais si ça fait mal ? Oui mais si ça fait aussi du bien ? Et puis il est troooop beau quand même. Ca doit être chouette de lui faire plaisir… Oui mais s’il me fait mal ? Heureusement qu’elle peut compter sur sa déesse intérieure pour l’aider à prendre ses décisions. Sa déesse intérieure ? C’est la partie d’elle-même qui a le feu aux fesses. C’est aussi une excellente danseuse. Samba ou meringue, la chaudasse maîtrise tout tant qu’il est question de sexe hardcore. « Bondage ! Ma déesse intérieure saute sur place comme une gamine qui attend sa glace. » « Ma déesse intérieure se lance dans une samba triomphale en ondulant les hanches. » Mais comme Anastasia a quand même du mal à décider si oui ou non elle est pour la fessée cochonne, elle écoute aussi son inconscient. Lui en revanche, il n’est pas très rigolo et plutôt rabat-joie. Et c’est qu’en plus il est vulgaire. Mais c’est pas joli-joli, Monsieur, de traiter sa « maîtresse » de pute. Mais bon, on peut pas lui en vouloir d’avoir l’esprit étriqué. Lui c’est l’adepte du sexe vanille. Peut-être que tous les cadeaux de Christian vont aider Anastasia à se décider. Oh non, elle ne peut pas les accepter. Oh et puis si elle les prenait quand même ? Non, ça ne se fait pas… Allez si, elle les garde. Des bouquins à 14 000 dollars, un Mac Book Pro, un Blackberry et une Audi, pauvre petite chose perdue. Ah oui parce que dans ce roman, on ne tape pas à l’ordinateur, on tape sur un Mac Book Pro, on n’a pas un téléphone portable, on a un Blackberry. Faut bien vivre avec son temps ma bonne dame.

Et Christian Grey dans tout ça ? C’est le bellâtre parfait. Toutes les femmes sont folles de lui. Rappelez-vous, il est trooop beau – beau comment exactement, ça c’est la surprise du chef – et trooop riche. On ne peut qu’envier Anastasia, non ? Sincèrement il est pour moi le stéréotype du quéqué des années 80. Qu’il ait un beau petit catogan ne m’étonnerait même pas… Je l’imagine sans mal doubler un vieux boulard allemand avec ces insupportables « Oh bébé » « Putain bébé » « Jouis pour moi bébé ». Tu parles d’un sex-appeal. Mais bon, Christian est aussi un noble citoyen plein de bonnes intentions. C’est vrai quoi, il est contre la faim dans le monde. C’est ti pas touchant ça. Faut dire que la bouffe, Christian, ça le travaille. « J’aimerais te prendre ici et maintenant, mais il faut que tu manges. » Je n’ai pas compté le nombre de fois où il ordonne à Anastasia de manger, mais ça doit revenir quasiment à chacune de leur conversation. Ah ben oui, parce que Christian aime Dominer. Il ordonne autant à Anastasia de le sucer, de jouir que de manger ou de dormir. De faire caca ? Peut-être dans le tome 2…

Quant aux scènes de fesses, oh mon Dieu je m’empourpre… de honte. Premièrement, on nous fait lire un contrat sexuel long comme le bras et ennuyeux au possible qui liste les différentes opportunités qui s’offrent à Anastasia pour finalement n’avoir que quelques fessées et de la pénétration sauvage. Moi je dis qu’il y a tromperie sur la marchandise. Mais c’est certain, j’ai quand même mouillé la culotte… J’en ai en effet presque pissé de rire. Les scènes de fesses se ressemblent toutes. C’est toujours le même schéma. Vous allez me dire qu’il n’y a pas non plus 36 solutions. Certes, mais le champ lexical du sexe offre tout de même un certain nombre de petits mots tout à fait sympathiques. Si si, écoutez Pierre Perret… Mais là, c’est toujours pareil : Anastasia se mord la lèvre du coup Christian a une grosse érection (« Non, tout ça ! Comment ? ») alors il la pilonne et elle éclate en mille morceaux autour de lui (vous non plus vous ne visionnez pas très bien la scène ?) et après un « putain bébé » il s’affale sur elle de tout son long. Bon c’est vrai, il y a parfois des petites variantes : Anastasia peut « lécher sa sucette préférée, celle au parfum Christian Grey », Christian peut l’attacher fermement et Anastasia de se dire qu’il a forcément été scout dans sa jeunesse, il peut bien sûr lui donner la fessée si elle n’a pas été sage, ou, chanceuse comme tout, elle peut s’accrocher car « on y va bébé, un p’tit coup en vitesse ». Au final, ces scènes n’ont pour moi absolument rien d’excitant. Anastasia ne décrit rien de ce qu’elle ressent. En même temps elle subit et jouit sur demande, alors ça n’aide pas.

Bref, beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Mais cet avis n’engage que moi. ;-)

Titre : Cinquante nuances de Grey

Auteur : E.L. James

Éditeur : JC Lattès

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[Roman illustré] Le Journal de Frankie Pratt https://blablayablog.fr/le-journal-de-frankie-pratt/ https://blablayablog.fr/le-journal-de-frankie-pratt/#comments Tue, 23 Oct 2012 10:41:20 +0000 BlablaYA http://blablayablog.wordpress.com/?p=264 Résumé 1920, Cornish, New Hampshire. Frakie Pratt a 18 ans. Sa mère vient juste de lui offrir un beau journal. Alors Frankie récupère à la cave la vieille machine à écrire Corona de son père. Elle est une lectrice passionnée … Lire la suite →

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Résumé

1920, Cornish, New Hampshire. Frakie Pratt a 18 ans. Sa mère vient juste de lui offrir un beau journal. Alors Frankie récupère à la cave la vieille machine à écrire Corona de son père. Elle est une lectrice passionnée et a toujours rêvé de devenir écrivain.

À partir de ce moment c’est décidé, elle écrira une page par jour. En collectant tout un tas d’objets, de publicités, de cartes postales ou d’échantillons de tissu, elle se lance dans le récit de ses aventures sous forme de scrapbook.

Tour à tour étudiante, rédactrice de potins dans un grand magazine à scandales, secrétaire de rédaction, cette jeune fille passionnée et amoureuse éperdue de mauvais garçons nous entraine dans son périple qui va la conduire de New York au temps de la Prohibition au Paris Rive Gauche des Années folles.

Pois

Mon avis

Il a fallu à l’auteur, Caroline Preston, pas moins de 600 pièces d’époque récupérées de-ci de-là chez des antiquaires, sur Internet ou plus simplement dans les caves et greniers de sa famille pour composer ce merveilleux livre.

Car Le Journal de Frankie Pratt est vraiment un livre incroyable comme vous n’en avez jamais lu. Depuis que je l’ai terminé (très vite il faut bien le dire car c’est vraiment génial !) je n’arrête pas de me demander pourquoi personne n’a pensé à ce genre d’ouvrage plus tôt ! L’idée de faire un scrapbook est vraiment originale et tout à fait passionnante.

Au fil des pages et des légendes des papiers collectés et collés dans le journal par Frankie Pratt, on suit sa fabuleuse histoire. Il ne s’agit pas simplement d’une accumulation de documents d’époque. Il y a véritablement une histoire, une intrigue et des personnages attachants et intéressants. Et c’est en ça que ce livre est vraiment incroyable car en peu de texte finalement, l’auteure parvient parfaitement à capter le lecteur jusqu’à la toute dernière ligne. Frankie devient vraiment une héroïne de roman. Et l’univers du New York des années 20, puis du Paris des Années folles est parfaitement posé grâce aux différents documents d’époque. Le texte et les images se répondent à merveille et le lecteur est transporté. Je vous assure que dès lors que vous commencerez à lire, vous ne pourrez plus vous arrêter de voyager avec la jeune Frankie. Vous allez l’adorer et vous serez charmé par son univers.

Je pense que ce livre plaira à un très grand nombre et j’espère qu’il trouvera un public passionné et enthousiaste pour le faire décoller.

Et en attendant le prochain scrapbook de Caroline Preston, pourquoi ne pas s’essayer à cette méthode… ?

L’auteur

Caroline Preston est l’auteure de 3 romans à succès aux États-Unis dont Lucy efface tout publié en 2001 aux Éditions Nil. Le Journal de Frankie Pratt a été inspiré par l’amitié qui lia sa grand-mère à Sylvia Beach, la libraire et éditrice célèbre de Shakespeare & Co.

Titre : Le Journal de Frankie Pratt

Auteur : Caroline Preston

Éditeur : Nil

 

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[Roman] La Nuit a dévoré le monde https://blablayablog.fr/la-nuit-a-devore-le-monde/ https://blablayablog.fr/la-nuit-a-devore-le-monde/#comments Mon, 22 Oct 2012 17:33:47 +0000 BlablaYA http://blablayablog.wordpress.com/?p=248   Résumé Antoine Verney, 26 ans, est un auteur de romans à l’eau de rose. Le jour où sa vie a basculé, il était chez sa bonne amie Stella pour une soirée bien arrosée. N’ayant trouvé aucune compagnie à son … Lire la suite →

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La Nuit a dévoré le monde

 

Résumé

Antoine Verney, 26 ans, est un auteur de romans à l’eau de rose. Le jour où sa vie a basculé, il était chez sa bonne amie Stella pour une soirée bien arrosée. N’ayant trouvé aucune compagnie à son goût ce soir-là, ce solitaire s’est exilé dans la bibliothèque et s’est écroulé de sommeil. À son réveil, le monde et l’appartement tels qu’il les connaissait encore la veille au soir ont bien changé. Dans le salon, dont les murs ont été monstrueusement repeints en rouge sang, les cadavres de bouteilles d’alcool vides s’entassent près de celui d’un homme désormais privé de sa tête.

Dehors, c’est une vision d’apocalypse qui attend le jeune écrivain : des cris, des coups de feu, des gens qui fuient et d’autres qui se mangent entre eux. Les zombies ont envahi Paris – la France entière également – et Antoine est cloîtré dans l’appartement de son amie, seul.

Le 8 mars, il commence alors son journal…

Pois

Mon avis

À travers le journal intime d’Antoine, le lecteur découvre peu à peu l’enchaînement des événements depuis que les morts se sont réveillés. De l’appartement de son amie, il assiste aux vaines tentatives de fuite de certains survivants, aux coupures progressives de l’eau, de l’électricité, de la radio, de la télévision… L’appartement et bientôt l’immeuble entier devient sa forteresse, son univers qu’il façonne à son goût : réagencement des pièces, peinture… Tout est prétexte à s’occuper et à combler la solitude. Alors Antoine fait le ménage à fond, s’occupe des plantes, tue quelques zombies et écrit dans son journal. C’est pour lui l’occasion de revenir sur sa vie, ses amies, ses relations amoureuses ratées, son boulot. Il couche sur le papier ses réflexions sur l’humanité, l’amour, l’amitié. Antoine doit aussi continuer à vivre et à se nourrir. Alors il se ravitaille dans les appartements voisins et commence à organiser sa nouvelle vie. Et la routine quotidienne s’installe tranquillement. Bientôt les zombies ne sont presque plus ses ennemis. Il a besoin d’eux, de les voir, de les entendre, de les sentir pour se sentir vivant. Alors il monte sur le toit de l’immeuble et les observe, il leur parle, leur fait la lecture. Tous ces rituels lui permettent de survivre, de ne pas sombrer dans la folie, de garder un pied dans la réalité. Paris est désormais vide et Antoine est le dernier survivant, mais il garde toujours de l’espoir.

Le roman de Pit Agermen m’a vraiment transportée. J’ai été touchée par la justesse et la simplicité  des émotions. Certaines scènes m’ont vraiment bouleversée et j’ai été prise de sympathie pour Antoine Verney qui n’a rien d’un héros ordinaire ni d’un guerrier tueur de zombies. Le récit et la plume de l’auteur m’ont tenue en haleine jusqu’à la dernière ligne et j’en ai savouré chaque mot. Même si l’action n’est pas au centre du roman, l’auteur parvient tout de même à faire monter la tension progressivement. Les premières pages nous plonge dans l’horreur et l’angoisse et peu à peu, tout comme le jeune écrivain protagoniste, on apprend à vivre avec les zombies et à apprivoiser la peur. Et dans ce roman, pas de gore pour du gore, de boyaux et de sang qui gicle à tout va. Bien sûr quelques scènes pourraient bien dégoûter les plus sensibles, mais les zombies sont surtout un prétexte pour aborder la solitude et l’humanité.

La Nuit a dévoré le monde est un très bon roman dont on ne sort pas vraiment indemne.

Titre : La nuit a dévoré le monde

Auteur : Pit Agermen (pseudo)

Éditeur : Robert Laffont

Zombie attack

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